Soutenance de thèse

Le Vendredi, 21. novembre 2025 -
14:00 - 19:00
Salle des Actes à l’Université de Montpellier Paul-Valéry - Site Saint Charles

M. Guilhem BILLAUDEL

Soutiendra vendredi 21 novembre 2025 à 14 h

Salle des Actes n° 011 à l’Université de Montpellier Paul-Valéry, Site Saint-Charles 1

une thèse de DOCTORAT

Discipline : Arts spécialité Études cinématographies et audiovisuel

Titre de la thèse : Intime et spectaculaire dans le space film des années 2010 : conquête d'une "nouvelle frontière" et odyssées intérieures

Composition du jury :

  • M. Antoine GAUDIN, Maître de conférences, Université Sorbonne Nouvelle
  • M. Christophe GELLY, Professeur, Université Clermont Auvergne
  • Mme Sarah HATCHUEL, Professeure, Université de Montpellier Paul-Valéry
  • M. Sébastien LEFAIT, Professeur, Aix Marseille Université
  • M. David ROCHE, Professeur, Université de Montpellier Paul-Valéry, directeur de thèse
  • Mme Shannon WELLS-LASSAGNE, Professeure, Université de Bourgogne

Résumé de la thèse :

Cette thèse prend pour objet un cycle de films sortis entre 2009 et 2019 – Moon (Jones, 2009), Gravity (Cuarόn, 2013), Interstellar (Nolan, 2014), The Martian (Ridley Scott, 2015), Arrival (Villeneuve, 2016), First Man (Chazelle, 2018), High Life (Denis, 2018) and Ad Astra (Gray, 2019) – rassemblés par le thème commun de l’exploration spatiale. Bien qu’il s’inscrive dans la lignée des films sortis après Apollo 13 (Howard, 1995), dans lesquels le voyage dans l’espace devient une réalité envisageable, ce cycle nous semble se distinguer en deux points. D’abord, du point de vue narratif, il met davantage en lumière les relations intimes que le spectacle géopolitique de l’espace. Ensuite, sur les plans industriel et esthétique, il travaille à une forme d’équilibre entre le blockbuster et le cinéma d’art et d’essai, à travers des films issus de ces deux pôles de l’industrie. Le cycle soulève ainsi plusieurs questions : le space film est-il un genre, et quel lien entretient-il à la science-fiction ? La thématique de l’exploration spatiale se traduit-elle forcément par une exploration de l’espace cinématographique ? Enfin, que nous dit ce cycle de l’évolution des représentations du cosmos dans le cinéma contemporain et dans la culture étatsunienne ? À travers la prise en considération d’enjeux narratifs, esthétiques et politiques, cette thèse explore l’idée du voyage dans l’espace comme une manière de fuir, au sens propre comme figuré, une Terre à la fois hostile et mourante. En premier lieu, une clarification du rapport complexe de ces films aux genres cinématographiques est nécessaire, avant une analyse de la tension entre espace et lieu, puis, dans un dernier temps, un éclaircissement des questions politiques, éthiques et écologiques que pose ce cycle de films.  

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This dissertation focuses on a cycle of films released between 2009 and 2019—Moon (Jones, 2009), Gravity (Cuarόn, 2013), Interstellar (Nolan, 2014), The Martian (Ridley Scott, 2015), Arrival (Villeneuve, 2016), First Man (Chazelle, 2018), High Life (Denis, 2018) and Ad Astra (Gray, 2019)—which have in common the theme of space exploration. While it follows the line of post-Apollo 13 (Howard, 1995) films that describe space exploration as a potential reality, it is particularly striking because, from a narrative standpoint, emphasis is put on intimate relations rather than geopolitical spectacle, and on an industrial and aesthetic level, it endeavors to strike a balance between blockbuster and art cinema with productions from both major and independent studios. The cycle thus raises a series of questions: Is the space film a genre and how does it relate to science fiction? Does the theme of space exploration necessarily translate into an exploration of cinematic space? And what does the cycle tell us about the evolution of representations of outer space in contemporary cinema and US culture? Paying attention to narrative, aesthetic and political concerns, the dissertation argues that space exploration and settlement stand as a form of literal and metaphorical escape from a hostile, dying Earth. It begins by unpacking the films’ complex play on film genres before analyzing the handling of space and place and, ultimately, attempting to uncover the political, ethical and ecological questions raised by this cycle of films.

 

Dernière mise à jour : 04/11/2025